Le chef de la délégation de "l'opposition" pro-occidentale syrienne présente aux négociations de Genève a reconnu "s’être trompé" en ayant opté pour la solution militaire contre le gouvernement du président Bachar Assad. Ahmad Tomeh a rappelé par ailleurs la nécessité d’une option diplomatique à la crise.
Après ses déclarations conflictuelles, tenues en pleine négociation d’Astana, Ahmad Tomeh, est désormais cibles d'autres groupes d'opposition. Interrogé par RT, l'homme reconnaît avoir commis une terrible erreur en "exhortant à la lutte armée" : « L’opposition a commis une grave erreur en prenant des armes face au gouvernement d'Assad. Une grande majorité des commandants de l’opposition s'en sont d'ailleurs aperçus et ont changé de cap, préfèrent actuellement le recours à l'option politique », a-t-il précisé sur l’antenne de la chaîne de télévision russe.
Tomeh dit que la plupart des "opposants" préféraient désormais séparer leur chemin des groupes extrémistes, Al-Nosra parmi d'autres.
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« Après des rencontres avec les Russes, l’opposition a compris que la Russie cherchait une solution diplomatique pour mettre fin à la crise », ajoute Tomeh qui a formulé l’espoir de voir l’accord sur la création des "zones de désescalades à Idlib" s'étendre à l'ensemble du territoire. Tomeh a mis en garde contre les conséquences tragiques que pourrait avoir toute frappe sur Idlib.
Le comité des négociateurs de l’opposition pro-occidentale syrienne est entré, le mardi 15 mai à Astana, pour prendre part au 9ème round des négociations de paix en Syrie auquel ont participé les représentants iraniens, russes et turcs. La session a clôturé ses travaux en publiant un communiqué final.
Staffan De Mistura, envoyé spécial des Nations Unies en Syrie et une délégation jordanienne, en tant qu’observateurs des négociations, assistaient aux négociations d’Astana.